Paris-Shangai
Projet « Les Roues du Recyclage »
Paris->Shanghai à vélo
Ou comment se dépasser face aux événements qui nous entourent
Les rencontres et l’accueil de la population locale
Et l’environnement dans tout ça!
Les retombées au niveau local
Le projet « Les roues du recyclage », qui a pour but premier de relier Paris à Shanghai, a un objectif secondaire : transmettre nos apprentissages à ceux qui n’ont pas la chance de voyager. Il est important de témoigner sur ces expériences environnementales et culturelles. En ce qui concerne les expériences culturelles, Richard traverse différents pays et nous renseigne sur leur culture, sans a-priori par rapport à ce que nous pouvons voir depuis la France. Pour les expériences environnementales, la transmission de ce vécu peut nous amener à nous poser la question de l’application de ces expériences en France. Si elle est possible, dans quelles conditions ?
Dans ce but, différents axes d’action ont vu le jour. Dans un premier temps, nous avons mis en place un site Internet ( <link http: www.assokeila.org _blank external-link-new-window>www.assokeila.org ). Ce site nous permet une diffusion large auprès du grand public, afin qu’il accorde une place plus importante à l’environnement et à la différence culturelle dans sa vie quotidienne.
Dans un second temps, nous pensons qu’il est important de transmettre nos expériences aux jeunes générations. Pour cet axe, deux actions ont été mises en place. Une collaboration avec le lycée professionnel Michelet de Fontenay sous Bois s’est mise en place : les élèves de première effectue une remorque en matériaux recyclés pour la bicyclette de Richard. Pour se faire, Richard a envoyé un cahier des charges et c’est maintenant à eux de jouer. Les élèves peuvent également suivre le périple de Richard sur le site de l’association (<link http: www.assokeila.org lesroues html _blank external-link-new-window>www.assokeila.org/Lesroues/html) et échanger avec lui par courrier électronique (richard@assokeila.org). La seconde action menée est un projet de sensibilisation à l’environnement dans une école et un centre social. Après la rédaction d’un document formalisant le détail des actions que nous proposions et leurs objectifs, nous avons pris contact avec l’école Plaisir d’enfance et avec le centre social des Larris. Nos interventions se basent sur le retour d’expérience de Richard (photos, récit de ses expériences environnementales et culturelles) puis développe une animation selon un axe décidé en commun accord avec la direction du centre ou de l’école.
Enfin, nous souhaitons mettre en place (ce n’est pas encore fait) des soirées à thème sur l’environnement, le développement durable. Ces interventions pourraient éventuellement être faites auprès des parents des élèves auprès desquels nous intervenons ou encore dans certains endroits qui ouvrent leurs portes aux personnes revenant de voyage.
« Mais qui est cette personne sur son vélo chargé avec plein bagages ? Un touriste, vraiment ? Mais quelle idée de voyager à vélo alors qu’il existe des moyens de transport beaucoup plus confortables et pratiques comme la moto, la voiture, le bus ou encore l’avion ! Non, vraiment, cette personne n’a rien compris à la société moderne actuelle !
Allons à sa rencontre pour mieux connaître ses raisons et sa destination !»
Voilà ce que j’ai pu lire dans les visages de beaucoup de personnes avant qu’elles ne m’abordent. Ces occasions de rencontre et d’échange n’ont cessé de se répéter plusieurs fois par jour et ce durant tous les jours passés à pédaler depuis mon départ.
Sur la route entre la France et l’Iran, l’une des principales activités quotidiennes a consisté effectivement à rencontrer des personnes tout au long de la route et à développer un échange culturel avec elles. Quelle surprise de constater que cet échange a débuté dès le premier jour en France. Et quelle plus grande surprise encore d’observer que la qualité de l’accueil n’a cessé d’augmenter au fur et à mesure que ma « monture » et moi avancions sur le chemin !
Des simples rencontres dans la rue pour demander sa direction aux demandes de poser sa tente dans un jardin ou encore des divers petits services comme demander une douche dans une salle de sport, le fait de voyager à vélo m’a permis de multiplier les opportunités de rencontres au tout au long du voyage.
Ma position de voyageur hors « sentiers touristiques » m’a permis de rencontrer toutes sortes de personnes issues de toutes les catégories socio-professionnelles. Quelle chance et quel enrichissement de partager une boisson, un repas ou passer une soirée à discuter avec elles. Très souvent présente, la barrière de la langue fut facile à contourner avec les personnes réellement intéressées par ce voyageur assez particulier. Certaines iront jusqu’à lui offrir plus de leur temps pour le guider dans leur ville, l’inviter à passer une nuit chez eux, passer des journées ou des fins de semaine en famille, lui proposer de travailler quelques temps en famille à récolter des fruits ou encore à lui donner des contacts sur sa route.
Vous l’avez compris la rencontre et l’échange avec des personnes ont enrichi de manière significative ce projet.
Ces six premiers mois ont permis de comprendre que voyager à vélo c’est avant tout partir à la rencontre des autres. La lenteur de ce moyen de transport et la difficulté de visiter chaque pays entièrement par manque de temps sont largement compensées par la richesse des rencontres et des moments passés ensemble. Cette petite immersion permet aussi de mieux comprendre la culture et les traditions du pays traversé. La solidarité et l’accueil de toutes ces personnes prouvent que la grande majorité des gens de ces pays sont bons. L’extrapolation de cette qualité est facile à réaliser pour tous les pays…d’ailleurs je vous quitte pour reprendre la route et vérifier mes premiers constats !
Richard depuis l’Inde.
Donner une deuxième vie à sa voiture grâce à un nouveau moteur, récupérer les bouteilles plastiques vides dans la rue pour les revendre, effectuer un tri sélectif rigoureux ou encore utiliser de l'énergie électrique à partir d'éoliennes telles sont les pratiques rencontrées sur la route vers Shanghai.
La recherche et l'observation de pratiques environnementales durant ses 6 derniers mois se sont ouvertes à d'autres pratiques que celle du simple recyclage des matériaux. Le but est de montrer que le respect de l'environnement n'est pas juste l'affaire du recyclage mais plutôt d'un ensemble de solutions transversales. Dans le cas des déchets cela consiste par exemple à leur donner une valeur pour une deuxième vie, ou plus. La valorisation matière ou énergétique sont les pistes utilisées pour remédier aux conséquences de nos activités et de notre consommation. Le recyclage ne devient qu'une solution parmi tant d'autres.
Que ce soit au sujet de la gestion de l'air, de l'eau, des déchets, des transport ou encore de la biodiversité, plusieurs acteurs ont été rencontrés dans les responsabilités suivantes : ministères de l'environnement, ONGs (Organisations Non Gouvernementales) ou autres associations, directions régionales ou collectivités, centres de recherches et d'études et professionnels d'un domaine particulier. Les représentants rencontrés ont permis de mieux connaître les problématiques environnementales de leur pays ou de leur région. Suite à ces entretiens, les problématiques environnementales se sont révélées être les mêmes dans la plupart des pays : air, eau, déchet, transport, biodiversité, énergie, développement durable entre autres.
L'observation des dix pays traversés (à l’heure actuelle, octobre 2005) au fil des kilomètres complètent cette découverte. Ainsi, des exemples applicables en France (ou existant déjà) ont été trouvés (retrouvés) durant les 7300 premiers kilomètres tels que des aires de jeux en bois, des traverses de voie ferrée pour une haie, des grosses boîtes de conserve comme pots de fleurs, des briques pour délimiter des chemins dans les jardins, la pratique d'un tri sélectif rigoureux ou encore le développement d'un réseau de transport moins polluant (tramway, métro, "train-vélo" et voies cyclables).
Ce voyage ne vise pas uniquement à observer les succès. Les lacunes ou retards existent dans beaucoup de pays. Elles sont donc à pointer comme exemple concret. C'est ainsi le constat de l'existence de décharges à ciel ouvert en Europe, d'une absence de gestion de déchet opérationnelle à Tbilissi (capitale de la Géorgie) et de traitement des eaux usées dans une grande ville turque mais encore l'observation de multiples mauvais gestes éco-citoyens quotidiens.
Donner une deuxième vie à sa voiture grâce à un nouveau moteur, récupérer les bouteilles plastiques vides dans la rue pour les revendre, effectuer un tri sélectif rigoureux ou encore utiliser de l'énergie électrique à partir d'éoliennes telles sont les pratiques rencontrées sur la route vers Shanghai.
La recherche et l'observation de pratiques environnementales durant ses 6 derniers mois se sont ouvertes à d'autres pratiques que celle du simple recyclage des matériaux. Le but est de montrer que le respect de l'environnement n'est pas juste l'affaire du recyclage mais plutôt d'un ensemble de solutions transversales. Dans le cas des déchets cela consiste par exemple à leur donner une valeur pour une deuxième vie, ou plus. La valorisation matière ou énergétique sont les pistes utilisées pour remédier aux conséquences de nos activités et de notre consommation. Le recyclage ne devient qu'une solution parmi tant d'autres.
Que ce soit au sujet de la gestion de l'air, de l'eau, des déchets, des transport ou encore de la biodiversité, plusieurs acteurs ont été rencontrés dans les responsabilités suivantes : ministères de l'environnement, ONGs (Organisations Non Gouvernementales) ou autres associations, directions régionales ou collectivités, centres de recherches et d'études et professionnels d'un domaine particulier. Les représentants rencontrés ont permis de mieux connaître les problématiques environnementales de leur pays ou de leur région. Suite à ces entretiens, les problématiques environnementales se sont révélées être les mêmes dans la plupart des pays : air, eau, déchet, transport, biodiversité, énergie, développement durable entre autres.
L'observation des dix pays traversés (à l’heure actuelle, octobre 2005) au fil des kilomètres complètent cette découverte. Ainsi, des exemples applicables en France (ou existant déjà) ont été trouvés (retrouvés) durant les 7300 premiers kilomètres tels que des aires de jeux en bois, des traverses de voie ferrée pour une haie, des grosses boîtes de conserve comme pots de fleurs, des briques pour délimiter des chemins dans les jardins, la pratique d'un tri sélectif rigoureux ou encore le développement d'un réseau de transport moins polluant (tramway, métro, "train-vélo" et voies cyclables).
Ce voyage ne vise pas uniquement à observer les succès. Les lacunes ou retards existent dans beaucoup de pays. Elles sont donc à pointer comme exemple concret. C'est ainsi le constat de l'existence de décharges à ciel ouvert en Europe, d'une absence de gestion de déchet opérationnelle à Tbilissi (capitale de la Géorgie) et de traitement des eaux usées dans une grande ville turque mais encore l'observation de multiples mauvais gestes éco-citoyens quotidiens.